TEMOIGNAGES

Du traumatisme à la résilience, un chemin spirituel



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Compréhension

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4ème de couverture

Du traumatisme à la résilience, un chemin spirituel

Dans ce témoignage intime et sensible sur les conséquences psychiques des viols qu'elle a subis dans un réseau pédophile, Célia Rombaut, devenue thérapeute, nous emmène sur le chemin de sa reconstruction, couche par couche.

Cette parole est un cri au monde. Un cri pour dénoncer, dévoiler, apporter de la lumière sur des phénomènes psychiques encore peu connus et pourtant tellement répandus. C’est une main tendue à celles et ceux qui souffrent des séquelles de traumatismes. Mais c’est avant tout un cri d’amour pour dire qu’il est possible de guérir, de sortir de la dépression, de la tétanie, des horreurs et des angoisses, de vivre une sexualité nourrissante, profonde et extatique, sur un chemin qui recèle des pépites insoupçonnées. Accueillir la douleur, c’est s’ouvrir si grand que la lumière ne peut que s’y engouffrer et rayonner de son souffle divin.


Célia Rombaut témoigne du cataclysme des viols qu’elle a subis à l’âge de 8 ans et nous entraîne dans le processus d’une mémoire qui s’ouvre petit à petit. En parallèle, son regard avisé de thérapeute explique le fonctionnement du cerveau (amnésie, tétanie, troubles du comportement). Un témoignage émouvant, qui offre des pistes d’explorations et, surtout, beaucoup d’espoir.

Préface d'Agnès Stevenin

Extraits de la préface d'Agnès Stevenin

​​« Une histoire de la souffrance humaine comme il y en a tant ».

Ces mots si simples, énoncés par Célia au détour de son récit hallucinant, ne peuvent être dits que dans la distanciation conférée par la reconstruction de l’être, ou lorsqu’une expérience spirituelle nous transcende et nous offre l’envol de notre âme. Cet envol guérisseur qui permet le repositionnement, la mise en perspective, l’accueil de notre histoire. La pacification.

C’est le double chemin proposé par ce livre.

Oui, il y a tant et tant de douleur en ce monde, tant d’agressions, de violence, de cruauté, d’abomination... Mais aussi, il existe des degrés dans ce qui est vécu, et l’expérience ici racontée, si elle est partie intrinsèque de la souffrance humaine, reste pour autant unique.

Au fil des années, ma pratique m’a amenée à rencontrer à d’innombrables reprises des êtres brisés – le plus souvent des femmes. Femmes brisées par la violence sexuelle de l’homme, femmes abusées, attouchées, humiliées, vio- lentées. Femmes violées.

Tant de femmes détruites dès l’enfance.

L’horreur, pour Célia, s’est conjuguée au pluriel, dans une addition effroyable des facteurs de massacre : il n’y a pas « tant » que ça d’expériences de ce genre.

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À l’heure où tant d’horreurs se révèlent, où se dévoile le nombre effrayant de personnes ayant subi ces meurtres psychiques que constitue l’agression sexuelle d’un enfant, il me semble évident de dire combien ce livre est un outil très précieux.

Pour les victimes, qui y trouveront compréhension, consolation. Pour les thérapeutes, à qui beaucoup est enseigné, qu’ils ignorent peut-être. Mais aussi pour tous ceux qui n’ont pas connu ce désastre, et qui pourront aider celles ou ceux de leurs proches en détresse.

En lieu et place de l’intolérable couple rejet-déni, il est temps que l’écoute puisse s’installer.

Il est temps, surtout, de savoir que même du pire, il est possible de guérir.

Merci à Célia Rombaut de le démontrer.

Annexes

Des annexes théoriques pour comprendre l'impacts des traumas

et comment s'en libérer

1. La dissociation traumatique

2. La mémoire traumatique

3. L'approche hollistique de la résolution des traumatismes

4. Les troubles de l'attachement et la régulation émotionnelle

6.La théorie polyvagale et le sentiment de sécurité

6. La théorie polyvagale et le sentiment de sécurité

Extrait

Mes pieds nus dans l’herbe mouillée,

la chemise de nuit sur mes mollets de petite fille et cette voix derrière moi :

– T’es sûr que ça ne craint rien ?

– Oui. J’ai fait ça plein de fois.

Puis, la main d’homme sur ma cuisse, ses yeux.

Les cris de la petite fille à mes côtés. Ses hurlements. Mon silence.

Ses yeux si sombres. Cette douleur dans ma poitrine, comme un poignard.

Cette douleur qui s’amplifie, m’envahit. Je vais mourir...

Je meurs.

De la lumière. Intense. Des silhouettes blanches et bleues.

Ma poitrine qui s’ouvre et se dilate, se remplit de félicité.

Je ne suis plus. Je SUIS.

Puis à nouveau, la lourdeur, la douleur et Rien. L’anéantissement.

Une immonde marée noire s’empare de moi et s’engouffre dans la moindre de mes cellules.

Je suis morte et elle est vivante en moi. Cette colle épaisse et poisseuse qui va s’emparer de mes actes et de mes pensées pendant de nombreuses années à venir,

à commencer par demain, quand ça recommence et que je ne dis rien.

De ces événements, je ne retiendrai que peu de choses : le chemin de feuilles sous les arbres, cette sensation d’amour lointain que j’appellerai « Petite Flamme » et cette vision, ou plutôt, ces sensations de moi à la trentaine, un enfant dans mes bras, un autre à la main et cet homme auprès duquel je suis libre et heureuse. Il me faudra attendre presque trente ans. Deux décennies dans les ombres sombres de la terre et une à refaire surface.

« A huit ans, tu as changé d’un coup. Tu as compris que pour être aimée, il fallait être gentille. »

« Gentille ? »

Ce mot susureux et dégoulinant.

Si tu savais, maman, le poids qu’il a maintenant dans mes entrailles.

« Gentille ? »

Comment peux-tu confondre, maman, gentille avec morte ?



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